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Love will tear us apart

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3 critiques: 2.08/5

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14 critiques: 2.75/5



Ordell Robbie 2 un film sous influences formelles et thématiques (Tsai, HHH, WKW) mal digérées
Ghost Dog 1.75 Constat pas très rassurant de l'après-rétrocession de Hong-Kong à la Chine, mai...
Anel 2.5
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Constat pas très rassurant de l'après-rétrocession de Hong-Kong à la Chine, mais pas très vivant ni très intéressant non plus...

Etonnant de voir un film de Hong-Kong de la sorte: on ne connaissait guère que Wong Kar Wai pour sortir un peu des sentiers battus du polar ou des arts martiaux, mais ses films sont souvent euphorisants. Avec Love Will Tear Us Apart (présenté à Cannes en 1999), Yu Lik-Wai se rapproche plus de Hou Hsiao Hsien, de Tsai Ming-Liang - bref du cinéma taiwanais -, ainsi que de certains films japonais, que des autres films de la colonie. En clair? De longs plans séquences où la caméra s'attarde sur des jeunes gens très photogéniques en manque de repères, et qui nous le font comprendre bien profond dans des scènes où il ne se passe rien.

Car c'est ça le principal défaut de Love Will Tear Us Apart : imposer au spectateur de regarder ce film sans qu'il y prenne un quelconque plaisir. On croit pouvoir s'intéresser à ses histoires croisées au début, au fil de quelques rencontres, on se laisse même dorloter gentiment par ces plans démesurément longs et très bien photographiés, mais petit à petit le film part un peu n'importe où, pour aboutir à une dernière demi-heure où l'on scrute la montre toutes les 5 minutes... Quant aux personnages, ils sont assez inconsistants: pas de dialogues, aucun charme, le spectateur a du mal à s'identifier à eux. Seule la thématique, qui rejoint celle de Wong Kar-Wai notamment, vaut le coup d'oeil: la solitude qui s'empare progressivement des protagonistes, l'incertitude face à la rétrocession, qui devient même pessimisme à l'image du dernier plan. On ne fera pourtant l'effort de retenir le nom de ce jeune réalisateur, qui signe là son premier film, que lorsqu'il aura décidé de ne plus faire la gueule à son public.



22 octobre 2000
par Ghost Dog


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